La question de la sécurité énergétique de la Bretagne revient dans l’actualité. La récente période de grands froid a montré la vulnérabilité de la région en matière d’approvisionnement électrique, et la «grande panne» a semble-t-il été évitée de justesse au début du mois. Parallèlement, l’annonce de l’abandon, en l’état, du projet de centrale thermique que GDF envisageait de construire à Ploufragan (Côtes d’Armor) pour répondre aux besoins de pointe, relance le débat des sources d’approvisionnement en énergie.
Un débat dans lequel le conseil régional souhaite faire entendre sa voix, même s’il ne dispose pas de compétences spécifiques en la matière. «Nous n’avons qu’un pouvoir d’incitation, mais conformément à notre plan énergie adopté en 2007, il faut garantir l’approvisionnement tout en développant les énergies renouvelables et la maîtrise de la consommation», souligne Jean-Yves Le Drian, président du conseil régional de Bretagne.
Il a annoncé le 28 janvier que la conférence territoriale recevrait le président de RTE, Dominique Maillard, le 19 février afin que celui-ci fasse le point de la situation. D’autres auditions des opérateurs énergétiques potentiels suivront. «Nous voulons aboutir à une position commune avant l’été, pour le choix d’une solution technique et d’un lieu pour la future unité de pointe», précise-t-il.
Actuellement, la Bretagne ne produit que 5 à 7% de l’énergie consommée sur son territoire, essentiellement grâce à l’usine marémotrice de la Rance. Le parc éolien terrestre n’en est qu’à ses débuts, avec 360 MW produits et 780 MW projetés en tenant compte des permis de construire en cours. L’objectif de la région consiste à produire 20% de son énergie à l’horizon 2020, notamment en encourageant des projets d’offshore marin et de biomasse.
Thèmes abordés