L’Espagne est désormais raccordée au réseau ferré européen. Le consortium franco-espagnol TP Ferro (qui associe le français Eiffage et l’espagnol ACS-Dragados) a livré le 17 février 2009, à la date prévue, la ligne à grande vitesse Perpignan-Figueras, une liaison de 44 km qui franchit les Pyrénées via un tunnel de 8 km. Le même jour, le président de Réseau ferré de France (RFF), Hubert du Mesnil, a inauguré en présence du préfet de la région Languedoc-Roussillon, Claude Baland et du maire de Perpignan, Jean-Paul Alduy, les «installations terminales de Perpignan», un ensemble d’équipements de 210 millions destiné à assurer la connexion entre ligne nouvelle et le réseau classique.
Aucun TGV depuis l’Espagne avant de nombreux mois
Problème : aucun TGV n’arrivera à Perpignan depuis l’Espagne avant de nombreux mois. La construction de la ligne Barcelone-Figueras ayant pris trois ans de retard, le nouveau tronçon Figueras-Perpignan est actuellement inexploitable, du fait de l’incompatibilité entre les réseaux français et espagnol.
Des solutions transitoires sont à l’étude. Elles devraient permettre de faire circuler, fin 2010, quelques TGV français jusqu’à Figueras et des Talgo espagnols jusqu’à Perpignan. Cette solution réduira de 30 à 45 minutes le temps de parcours actuel. Il faudra toutefois attendre 2012 pour pouvoir relier Barcelone à Perpignan en 50 minutes. «L’acte essentiel était le franchissement des Pyrénées», assure néanmoins Jean-Paul Alduy, sénateur-maire de Perpignan. Il assure que «le tunnel étant creusé, tout est possible. Les enjeux financiers sont tels que les deux Etats seront obligé d’accélérer les choses».
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