Les disques durs se vident, les logiciels ne fonctionnent plus sans connexion internet et les frais d’investissement deviennent des dépenses de fonctionnement. La raison de tout cela ? Les « clouds » et ce qu’ils induisent : la généralisation des services informatiques sur abonnement.
Le « cloud computing » – ou informatique en nuage pour les allergiques aux anglicismes – transforme méthodiquement l’ensemble des services informatiques des collectivités. Il recouvre trois types de services. Le plus intuitif consiste en un hébergement distant, soit un espace de stockage en ligne. Le grand public le connaît, il s’agit, par exemple, de Google Drive ou de Dropbox. Le principe reste le même pour les collectivités mais à une autre échelle, car c’est l’ensemble d’un réseau informatique qui peut être stocké chez un acteur tiers.
Le deuxième service réside dans l’utilisation de logiciel à distance. Un peu à la manière de Netflix ou des outils de traduction en ligne, ces logiciels fonctionnent là où ils sont hébergés. L’ordinateur de l’utilisateur devient une interface mais ne fait presqu’aucun calcul.
Enfin, pour les plus avertis, on trouve les outils de création d’applications à partir de fonctionnalités préconçues par des éditeurs. Amazon et IBM, pour ne citer qu’eux, proposent ainsi des briques technologiques à utiliser pour fabriquer des logiciels ou alimenter ceux existants. L’idée « d’Etat plateforme », voulue par le gouvernement, s’inscrit dans cette dernière fonctionnalité : des briques technologiques sûres et disponibles pour que les services publics développent ...
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