La filiale d’EDF en charge du transport de l’électricité, RTE, a publié le 4 mars ses résultats 2008, qu’elle qualifie de «satisfaisants». Son chiffre d’affaires est en progression de 2,3%, à 4,221 milliards d’euros, en particulier en raison d’une forte hausse de la consommation d’électricité cet hiver – trois records ont été battus successivement début janvier 2009.
Cette croissance s’observe principalement chez les clients domestiques et les petits professionnels, dans les services publics, l’éclairage public et le secteur tertiaire, alors que la consommation de la grande industrie a au contraire baissé de manière importante. En Bretagne et en Provence-Alpes-Côte d’Azur, deux régions très fragiles sur le plan de leur approvisionnement électrique, RTE a lancé fin 2008 des alertes dites Ecowatt, visant à encourager les usagers à réduire leur consommation aux heures de pointe, pour limiter les risques de black-out.
Dépenses de sécurisation du réseau en hausse
RTE fait également état d’une hausse «sensible» des dépenses de sécurisation du réseau décidées à la suite des tempêtes de 1999 et programmées jusqu’en 2017. Elles ont augmenté de 26%, à 111 millions d’euros.
RTE indique que ses investissements ont connu une croissance de 8% en 2008, à 835 millions, avec la réalisation et le renouvellement de 785 km de lignes à haute et très haute tension. Et l’entreprise annonce qu’ils continueront à progresser en 2009, pour dépasser le milliard. Elle doit préciser ses projets ce vendredi, à l’occasion d’un déplacement du ministre chargé de la mise en oeuvre du plan de relance, Patrick Devedjian, dans le département des Landes.
Enfin, le résultat net de RTE est en chute de 37%, à 295 millions. Une forte baisse qui s’explique notamment par la hausse de ses dépenses d’exploitation – le gestionnaire du réseau de transport doit en effet acheter sur le marché européen l’électricité pour compenser ses pertes en ligne, et les prix y sont à la hausse.
Thèmes abordés