Nantes métropole veut remettre les foyers modestes au centre de sa politique du logement. Cela concerne en premier lieu le programme local de l’habitat (PLH).
Adopté en juin 2004 pour une période de cinq ans, l’objectif principal du PLH a globalement été respecté, à savoir la construction de 3.900 logements par an dans l’agglomération (585.000 habitants) dont 900 à caractère social. Un seuil minimal compte tenu de la démographie. En effet, la population a fait un bond de 10% au cours de la dernière décennie, soit le deuxième taux de croissance des grandes métropoles après Toulouse.
Bien qu’en recul de 14% par rapport à 2007, l’année 2008 reste satisfaisante avec plus de 4.200 mises en chantier. La communauté urbaine gère depuis 2006 les crédits à la pierre de l’Etat et du conseil général. Sa définition des logements sociaux, plus restrictive que la loi SRU, exclut déjà du dispositif le prêt locatif social (PLS). Son président, Jean-Marc Ayrault, veut pousser plus loin l’interventionnisme. Il prévoit de ne plus apporter d’aides aux opérations privées au profit de l’aménagement public qui, lui, «est maîtrisé et contrôlé».
Le PTZ sur la sellette
Le prêt à taux zéro (PTZ) de Nantes métropole, en complément du dispositif national, est également sur la sellette. Il vise à faciliter l’accès à la propriété des «primo accédants». Quelque 2.800 PTZ ont été accordés entre septembre 2006 et décembre 2008 nécessitant pour la communauté urbaine un engagement de 23 millions d’euros, soit le double de ses prévisions.
Ce succès l’amène aujourd’hui à réviser les critères d’attribution pour éviter d’en faire «un effet d’aubaine».
Les habitants du parc social «sont sans doute ceux qui ont le plus besoin d’aides et qu’il faudra certainement soutenir davantage et en priorité par rapport à d’autres catégories qui, finalement, n’en avaient pas forcément besoin surtout que les règles sont en train de changer par ailleurs au plan national», soulignait Jean-Marc Ayrault en janvier, lors d’un conseil municipal.
Thèmes abordés