La ville de Paris a demandé à l’Etat le 13 mars 2009, à deux jours de la fin de la trêve hivernale, «un moratoire des expulsions en 2009».
«A la veille de la reprise des expulsions locatives (prévue le 15 mars), de nombreuses familles confrontées à des problèmes d’emploi et de diminution du pouvoir d’achat, vivent dans la crainte de perdre leur logement», estime-t-elle.
La mairie «partage les inquiétudes des associations de solidarité qui s’opposent à cette régression sociale et demande au gouvernement un moratoire sur les expulsions de locataires de bonne foi en 2009».
«La décision du gouvernement de réduire de trois ans à un an la période durant laquelle le juge peut suspendre l’expulsion va fortement fragiliser la situation de nombreux locataires en difficulté», indique-elle.
Baisse de budget
La municipalité affirme que «la promesse de la ministre du logement de proposer une solution de relogement ou d’hébergement aux ménages expulsés est en décalage avec la baisse du budget de l’Etat affecté au logement social en 2009. »
Elle ajoute que «le refus de l’Etat de se substituer aux communes qui ne respectent pas la loi SRU freine également la réalisation de logements accessibles aux ménages démunis. »
Par ailleurs, la mairie indique qu’elle «souhaite engager en 2009, avec le concours de l’Etat, un dispositif permettant à des organismes spécialisés de se substituer temporairement aux locataires en situation d’impayé en reprenant leur bail pour éviter l’expulsion ».
Pour en savoir plus
Consultez notre article du 12 mars «Christine Boutin veut « faire tomber en désuétude la date du 15 mars »»
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