Le 4 avril 2018, à peine six ans après un dépôt de bilan, le tribunal de commerce de Rennes prononçait la liquidation du volailler Doux. Criblé de dettes, privé des subventions européennes qui ont alimenté son développement de 1965 à 2013, attaqué sur les marchés internationaux, le groupe volailler de Châteaulin (Finistère) risquait la disparition pure et simple.
Une disparition qui aurait signé le naufrage du « modèle agricole breton » et une catastrophe sociale puisque Doux, spécialiste du poulet congelé vendu à l’export en Arabie Saoudite et des produits élaborés à base de poulet, fait travailler 1237 salariés et 161 éleveurs.
Changer de modèle, la condition sine qua non
« Ce n’est pas un coup avec une entreprise, assure Loïg Chesnais-Girard, président du conseil régional de Bretagne. On met de l’argent sur la table pour préparer l’avenir et changer de modèle. Avec la concurrence du Brésil et d’Ukraine, la filière n’était plus capable de gagner de l’argent sur l’export. Sur le marché français et européen, longtemps, les acteurs n’ont demandé que du prix. Cela change et aujourd’hui, il y a une demande pour de la volaille française, notamment en restauration collective. La Bretagne ...
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