Réponse du ministère de la Culture : L’État, entre 2012 et 2015, avait fait le choix de se retirer du financement des conservatoires. Le principe de la déconcentration de l’attribution des crédits prévalant dans l’organisation de la République, cette orientation a été diversement suivie sur l’ensemble du territoire national. Ainsi, tandis qu’à l’époque la direction régionale des affaires culturelle (DRAC) Aquitaine appliquait strictement cette orientation, la DRAC Languedoc-Roussillon avait fait le choix de préserver les crédits attribués à l’École départementale de Lozère. En 2016, la ministre de la culture a décidé de réattribuer un soutien aux établissements d’enseignement spécialisé du spectacle vivant pour soutenir les collectivités qui, dans le projet pédagogique et de gouvernances de ces établissements, répondaient au cahier des charges élaboré en concertation avec le Conseil des collectivités territoriales pour le développement culturel (CCTDC).
La ministre de la culture a décidé de renforcer le soutien de l’État aux conservatoires en 2018 grâce aux 3 M€ de mesures nouvelles qu’elle a pu obtenir, particulièrement pour soutenir les démarches innovantes de collaboration avec les établissements scolaires et la mise en place de pratiques collectives dans les écoles primaires.
La ministre précise également que, dans le cadre d’un plan de revitalisation interministériel pour le département de la Creuse, la DRAC Nouvelle-Aquitaine, sous l’autorité du préfet de région, souhaite accroître son soutien au conservatoire qui devrait s’inscrire dans une convention de développement et d’expérimentation, comme elle a pu l’indiquer lors du dernier CCTDC. Une convention de ce type permettrait également de sécuriser, de manière concertée entre les collectivités et l’État, les soutiens aux autres acteurs culturels du département, notamment la scène nationale d’Aubusson qui a acquis une compétence forte dans l’action culturelle auprès des publics éloignés de la culture dans les territoires ruraux.