« L’idée est de redonner aux piétons la place principale dans la ville, en opposition radicale avec ce qui a été fait dans les décennies 70 et 80. Le principe était alors de ne pas gêner la circulation automobile », annonce le maire, qui rappelle qu’en 1992, Catherine Trautmann, alors aux commandes de la ville, avait abaissé la vitesse limite de 60 à 50 km/h. « Le code de la rue ne s’oppose pas au code de la route. Mais le maire dispose de larges possibilités de réglementation en matière de vitesse, de stationnement, etc. », rappelle Roland Ries.
Consultation de la population – Pour atteindre ses objectifs, la ville va déterminer les rues et espaces qui seront contraints par les nouvelles règles, puis le projet sera soumis à consultation de la population, par courrier avec réponse gratuite, qui aura lieu en avril 2012.
Si les Strasbourgeois sont d’accord, la mise en place du dispositif commencera l’été suivant.
Un budget minimum de 2 à 3 millions d’Euros est annoncé par le maire pour la mise en place de la signalisation.
Des experts connus internationalement ont été mandatés pour préparer les aménagements nécessaires au bon fonctionnement de ce plan de circulation, qui vise à une meilleure sécurité, moins de nuisance, à l’amélioration de la compétitivité des transports non automobiles et à terme, une modification des pratiques urbaines.
Les zones de rencontre sont courantes dans les grandes villes suisses et allemandes, alors que des agglomérations françaises comme Bordeaux, Metz, Besançon ou Lorient – ainsi que de nombreuses villes moyennes – en testent sur des lieux précis.
La généralisation de la limite à 30 km/h, faisant du 50 km/h l’exception et non l’inverse, ainsi que la création de multiples zones de rencontres y compris dans les quartiers reste exceptionnel, même à l’échelle européenne.
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