La ville de Montpellier a réagi rapidement à la publication du magazine Capital de février qui la place 2ème du « palmarès des absences maladie dans les collectivités », un classement assorti du commentaire « à sa décharge, le climat pousse à l’indolence ».
La capitale de l’Hérault conteste le chiffre : « Capital fait état de 41 jours comme moyenne annuelle de jours d’absence par agent pour la commune de Montpellier sachant qu’il n’y a aucune précision sur l’année de référence ni sur le mode de calcul et que la ville n’a pas été interrogée sur cet indice ».
La ville réplique avec le rapport sur l’état de la collectivité pour 2009, diffusé en juillet 2010, qui chiffre le nombre de jours « toutes absences hors formation, grève et absences syndicales » à 33 jours en moyenne par agent et par an.
Atteinte à l’intégrité de ses 3.000 agents – En ne tenant compte que des absences pour « maladie ordinaire et longue maladie », ce chiffre passe à 28 jours, et à 18 jours pour « maladie ordinaire ».
La mairie conclut : « Quel que soit le mode de calcul privilégié par Capital, l’inexactitude du chiffre publié largement au-dessus de la réalité est donc de nature à porter atteinte à l’intégrité de ses 3.000 agents dans un dossier particulièrement à charge sur les fonctionnaires ».
Sources du magazine – Si le magazine ne donne en effet pas de date de référence pour le chiffre de 41 jours, il mentionne comme source de ce palmarès « non-exhaustif » les « cours régionales des comptes ».
« Certains des chiffres que nous avons déterrés sont peut-être un peu anciens », ajoute l’article de Capital.
En effet : le dernier rapport de la Chambre régionale des comptes Languedoc-Roussillon sur la ville de Montpellier, communiqué en juillet 2007, porte sur les exercices 1996 à 2004. Il aborde la question de l’absentéisme, qui « se pose avec une acuité particulière », « avec 10 jours d’absence de plus que les agents des communes de la même strate démographique ».
La chambre régionale des comptes se réfère à une étude du ministère de l’Intérieur et du CNFPT établissant l’absentéisme, à fin 2001, à 31 jours pour les personnels titulaires dans les communes et établissements de plus de 100. 000 habitants.
Cet article est en relation avec le dossier
Thèmes abordés