C’est un département bien vaste, le quatrième de France si l’on se base sur sa superficie. Pourtant, la Côte-d’Or figure parmi les moins peuplés, avec 2% de la population française, dont la moitié (250.000 habitants) vit dans l’agglomération dijonnaise. La situation est tendue, particulièrement dans le nord du département, où le pays châtillonnais présente une densité de population parmi les plus faibles de France : 12 habitants au kilomètre carré en moyenne.
Pour freiner la désertification de ce territoire, le conseil général et la préfecture de Côte-d’Or ont initié, en mars 2009, un contrat territorial de services. Objectif : définir, sur la base d’un diagnostic qui sera effectué par les agents du département, les services publics qu’il convient de maintenir sur le territoire. Bureaux de poste, piscines, crèches, services hospitaliers, collèges et lycées, maisons de retraite ou encore salles de sport : tout sera passé au crible.
Mais la démarche va au-delà puisqu’elle intègre tous les services au public, tels que les banques, les boulangeries ou les magasins, qui entrent dans le champ concurrentiel.
«Une première en France», avance Christian de Lavernée, le préfet, dont l’initiative s’inscrit dans les objectifs fixés dans une circulaire datée du 27 mai 2008 d’Hubert Falco, le secrétaire d’État à l’Aménagement du territoire, qui a adoubé ce projet à titre expérimental le 18 février dernier.
Avant le 30 juin, le contrat territorial de services en faveur du pays châtillonnais aura été signé, tout en tenant compte des résultats de l’enquête. Ses promoteurs envisagent d’accorder des subventions, à hauteur de 50 voire 60%, en faveur du maintien et de la création de services sur ce territoire qui compte 23.000 habitants répartis sur 110 communes.
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