Les 6 organisations syndicales de sapeurs-pompiers pompiers professionnels – CGT, Avenir-Secours, SNSPP-PATS-CFTC, FO, CFDT, FA/SP-PATS, dénoncent les conditions du dialogue social. «Plus aucun projet n’est négocié avec les organisations syndicales» affirment-elles dans un communiqué commun du 23 mars 2009, qui mentionne leur exclusion de la conférence nationale des services d’incendie et de secours (CNSIS), instance de concertation tripartite.
Rappelant que «le dialogue social est constitutionnellement et règlementairement dévolu aux organisations professionnelles représentatives», les auteurs du communiqué pointe avec virulence la place accordée par le ministère à l’Association nationale des directeurs de services départementaux d’incendie et de secours (Andsis) et à la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France (FNSPF). «La direction de la sécurité civile [du ministère de l’Intérieur, NDR], ne respecte pas ou plus les élus du personnel en leur préférant le milieu associatif», soulignent-ils avant d’ajouter que «les 6 organisations unanimes (?) n’acceptent plus que l’Andsis et la FNSPF monopolisent les débats et captent le dialogue social». Les syndicats annoncent une réunion plénière pour le 19 mai 2009.
Cette colère intervient alors que le patron même de la Cnsis, le sénateur et président du conseil général du Loiret, Eric Doligé, s’est élevé dans la Gazette du 9 mars 2008, contre les conditions du dialogue avec le ministère de l’Intérieur. «Nous, présidents de conseils généraux, sommes totalement exclus des discussions sur la gestion des services départementaux d’incendie et de secours (Sdis) (?) En réalité, tout se passe aujourd’hui entre l’Etat et les sapeurs-pompiers , déplorait-il alors, faisant allusion à l’Andsis et à la FNSPF. Selon Eric Doligé, «il est urgent de clarifier les relations entre les trois partenaires et de savoir qui est le patron. Si c’est l’Etat, qu’il prenne ses responsabilités et qu’il étatise les Sdis !»
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