Le conseil général d’Eure-et-Loir que préside Albéric de Montgolfier (UMP) avait fixé plusieurs priorités au budget 2011 : « limiter la progression des dépenses de fonctionnement, maximiser l’autofinancement et modérer le recours à l’emprunt ».
Ces priorités devaient être tenues sans augmenter la fiscalité locale dont les taux avaient déjà été relevés en 2009.
Cette hausse explique d’ailleurs la bonne tenue des recettes de fiscalité directe qui progressent de 1,7 million tandis que les droits de mutations (37 millions d’euros) s’envolent de plus de 7 millions par rapport à 2010.
Les recettes de fonctionnement progressent ainsi plus vite que les dépenses.
Malgré la baisse des charges à caractère général et un léger mouvement sur les frais de personnel (74,2 millions d’euros avec une vingtaine de suppressions de postes) les dépenses de fonctionnement continuent pourtant leur progression à 340,4 millions contre 332 millions.
Ce « gap » s’explique d’abord par le coût de l’aide sociale (186 millions d’euros) avec en particulier des évolutions lourdes sur certains postes comme le RSA dont la charge passe de 33 à 38 millions d’euros.
Les dépenses d’équipement accusent un léger retrait sur 2010, année du plan de relance.
Ainsi, même si le budget des routes augmente, plusieurs projets de déviations sont retardés ou étalés dans le temps.
Le CG va cependant lancer son grand projet : un plan d’aménagement numérique avec 1700 Km de fibre optique à installer sur 20 ans pour un coût de 125 millions.
Après plusieurs années de baisse, l’épargne brute enregistre une hausse à 43,9 millions d’euros avec cependant un encours de dette qui dépasse les 200 millions et une capacité de désendettement proche de 10 ans.
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