Thierry Burlot en est convaincu : « il n’y aura de développement économique et social de la Bretagne que si on réussit à résoudre les problèmes environnementaux, et dans ce domaine, le facteur limitant, c’est l’eau ».
Pour le vice-président du conseil régional de Bretagne en charge de l’eau, de l’environnement et de la biodiversité, l’une des voies à suivre consiste notamment à généraliser les schémas d’aménagement et de gestion des eaux (SAGE), véritables « parlement de l’eau » à l’échelle d’un territoire hydrographique cohérent.
Ce message, la région entend le développer à l’occasion de la tenue à Rennes de la 12ème édition du Carrefour des gestions locales de l’eau, dont elle est l’un des partenaires historiques.
Concrètement, le conseil régional souhaite que les questions de gouvernance de la politique de l’eau soient étroitement associées aux réformes territoriales en cours. « Il va falloir croiser les territoires et les compétences, car les pays de l’eau ne sont pas les pays Voynet », souligne l’élu régional, qui rappelle que la portée réglementaire du SAGE s’impose aux intercommunalités, au Scot et au Pays.
Une carte à jouer – Régulièrement montrée du doigt pour la qualité de ses eaux brutes, la Bretagne considère qu’elle a une carte à jouer dans cette nouvelle organisation. « Il faut lier la question de l’eau et du littoral : l’eau qui coule en Bretagne se retrouve intégralement sur le littoral breton », rappelle Thierry Burlot, en évoquant la question des algues vertes. C’est pourquoi il plaide en faveur de l’adoption d’un Schéma directeur à l’échelle de la région, aux côtés du SDAGE Loire-Bretagne actuel. Il pourrait s’appuyer sur un établissement public territorial de bassin (EPTB) pour assurer et coordonner la maîtrise d’ouvrage des projets à cet échelon.
Actuellement, le territoire breton est presqu’entièrement couverte par une vingtaine de SAGE. Seuls ceux de la baie de Concarneau et du Golfe du Morbihan sont encore en cours d’élaboration. De quoi faciliter la transformation souhaitée par la région, qui va devoir adapter ses structures pour faire face à l’afflux démographique annoncé, avec plus de 500 000 habitants supplémentaires à l’horizon 2030.
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