La ville d’Angers a voté le 30 mars 2009 «un plan de soutien du logement social» pour les années 2009-2010. Il se traduira par une enveloppe supplémentaire de 15 millions d’euros. Une convention sera signée avec chaque bailleur. Face à des mécanismes de production de logements souvent bloqués, la collectivité entend accélérer leur construction et épauler l’activité du bâtiment.
Ses objectifs sont de permettre le rachat à un prix plafonné de programmes immobiliers privés menacés par la crise et de renforcer les aides à la pierre, à l’accession à la propriété pour les ménages et aux «prestations environnementales et urbaines» des programmes.
Jean-Luc Rotureau, adjoint à l’urbanisme, souligne aussi un 5e but : un appel à projets «pour favoriser l’émergence de solutions innovantes» qui envisageraient par exemple de s’affranchir du béton. «Il s’agit d’encourager les expérimentations visant à construire plus rapidement et à des prix inférieurs à ceux que nous connaissons aujourd’hui sur le marché sans pour autant fabriquer des boîtes à savon ou des tentes de camping, précise l’élu. Cela peut paraître utopique ou décalé mais nous pensons que cela participera au renouveau de la conception des logements sociaux».
Et de citer la démarche de l’organisme HLM Angers Habitat qui conduit la réalisation de petits collectifs en bois sur la base de modules. «Leur coût de revient est aujourd’hui identique à celui du logement social, environ 1 800 euros/m2, indique Jean-Luc Rotureau. S’ils étaient produits en série, on gagnerait un tiers du prix».
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