L’Union sociale pour l’habitat (USH) a annoncé le 1er avril 2009 que les organismes HLM ont acquis 15.000 logements mis en vente en l’état de futur achèvement (Vefa) depuis la promesse faite par le président de la République en octobre 2008 à ce sujet.
Le plan du chef de l’Etat prévoyait l’acquisition de 30.000 logements de promoteurs privés qui n’avaient pas trouvé d’acquéreur. Les bailleurs sociaux et une filiale de la Caisse des dépôts et consignations (CDC), le groupe SNI, avaient donc pour charge de réaliser cet objectif.
L’USH avait estimé pouvoir en racheter entre 15 et 20.000, mais ne pourra sans doute pas aller beaucoup plus loin que les 15.000 annoncés le 1er avril «car il y a un épuisement des offres des promoteurs», explique Frédéric Paul, directeur de la délégation à l’action professionnelle de l’USH.
Le groupe SNI aurait de son côté dépassé les 9.000 acquisitions et devrait, selon un de ses responsables, dépasser les 10.000 prochainement, chiffre sur lequel s’était engagé cette filiale de la CDC. Environ 800 projets ont toutefois dû être abandonnés par le groupe en raison de problèmes de montage avec les promoteurs mais surtout car certaines collectivités «refusent le logement social ou même le locatif libre», selon la même source.
«Nous avons à peu près nettoyé le marché. La France n’était pas vraiment dans une crise de surproduction importante, mais plutôt face à des invendus liés à des désengagements d’achat en raison de refus de prêt», analyse Frédéric Paul.
15 et 9 qui font 21 !
Pour faire les comptes, il faut savoir que les 15.000 de l’USH et les 9.000 du groupe SNI ne font pas un total de 24.000. En effet, les seconds incluent 3.000 logements sociaux qui sont aussi revendiqués par les premiers. Il n’y a aurait donc eu pour l’instant que 21.000 acquisitions sur les 30.000 promises par Nicolas Sarkozy.
Frédéric Paul précise que les biens récupérés par l’USH sont «à des stades différents d’achèvement, quelque 20% sont des invendus qui peuvent être exploitables immédiatement, et environ un tiers concerne des projets qui ne sont pas encore lancés» et susceptibles de n’être achevés que d’ici environ deux ans.
50% de ces logements se concentrent sur quatre régions : Ile-de-France, Nord-Pas-de-Calais, Rhône-Alpes et Paca.
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