« Globalement la problématique de l’insertion des énergies renouvelables sur le réseau trouve une réponse adaptée », a souligné le président du syndicat des énergies renouvelables (SER), André Antolini, lors du colloque du Club Energie et développement, mardi 18 janvier.
Selon lui, l’éolien n’a pas de problème particulier pour accéder au réseau de transport d’électricité, mis à part « les couches de réglementations successives » et les possibles recours auxquelles les installations font face.
Une collaboration s’est mise en place entre le SER et le Réseau de transport d’électricité (RTE), qui permet à chacun de se projeter sur la géographie des installations et des réseaux, afin de s’adapter, a précisé M. Antolini. Le temps de raccordement est moins long si le parc se trouve à proximité du réseau, a expliqué le président du directoire de RTE, Dominique Maillard.
La liaison avec le réseau de distribution rencontre, quant à elle, quelques difficultés, dues à la nouveauté et à l’imprévisibilité du renouvelable, selon le président du SER. La présidente d’Electricité réseau diffusion France (ERDF) Michèle Bellon a rappelé que si la puissance unitaire d’une éolienne inférieure à 2MW, elle est reliée au réseau, même si elle fait partie d’un parc de 140MW. « Le réseau de distribution accueille 4200MW d’éoliens soit l’équivalent de 3 EPR », a-t-elle souligné.
L’éolien bloqué – Mais pour le PDG d’Evasol, Stéphane Maureau, la situation reste difficile pour l’éolien. Il a reconnu que le temps de raccordement au réseau de distribution avait diminué, mais a déploré un trop grand nombre d’étapes de procédures. Prenant en exemple un cas récent, il a précisé que le branchement d’une petite installation avait nécessité l’intervention de trois sociétés différentes, et quatre déplacements. « Si nous le faisions nous-mêmes, avec des électriciens habilités, nous gagnerions du temps et de l’argent », a précisé le PDG d’Evasol.
La présidente du réseau de distribution n’a pas nié que des améliorations étaient possibles. Elle a cependant souligné qu’ERDF devait prendre en compte de nombreuses contraintes et était « submergé » par plus de 140 000 dossiers de demandes de raccordement. Dans certaines régions, le renforcement de lignes en moyenne tension est également nécessaire pour accueillir la production des énergies renouvelables, et cela prend du temps, a rappelé Mme Bellon.
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