Le rapport d’activité 2008 de l’Autorité de Contrôle des nuisances sonores aéroportuaires (Acnusa), publié le 7 avril, fait état d’un bilan «en demi-teinte».
Certes, les auteurs reconnaissent que des avancées ont été réalisées dans le domaine de la circulation aérienne (descente continue des avions, etc.), mais ils pointent du doigt les insuffisances quant à certains chantiers attendus. C’est le cas pour les dossiers d’aides à l’insonorisation des logements des riverains.
Alors que le décret portant sur la hausse des aides à 95% du coût avait été annoncé en décembre 2007, il n’est à ce jour toujours pas sorti. Ce qui limite les aides à 80% de la somme engagée pour les travaux, les 20% restants à la charge des particuliers.
Vols de nuit
Mais le rapport fait le point aussi sur un autre élément d’importance : le débat sur la suppression des vols de nuit. Réclamée par la plupart des riverains et certains élus locaux, cette mesure ne serait pas sans poser problème.
L’Acnusa a effectué une enquête comptable sur l’évolution de ces vols entre 1999 et 2007 sur sept des aéroports français. Son rapport révèle qu’en règle générale, le nombre de ces vols a baissé.
Mais surtout, il indique que «l’activité nocturne des aéroports génère près de 60.000 emplois directs et indirects dont 77% sur Paris-CDG». La suppression de ces vols de nuit reviendrait par exemple à remettre en cause la présence de transporteurs de fret comme FedEx (1.800 emplois sur Roissy).
En revanche, le rapport reste circonspect sur les solutions proposées par Carex (transport du fret par rail) dont «l’impact théorique» n’est pas négligeable mais qui pose des problèmes sur «le report des nuisances sur les riverains du rail» ainsi que sur les conséquences économiques.
Enfin, le rapport demande que des règles «simples, claires et stables» sur les possibilités de construction en zone C du plan d’exposition au bruit (PEB) soient enfin établies.
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