« Ce n’était pas un projet d’intérêt général. Heureusement que nous sommes intervenus pour faire prévaloir le bon sens ! »
Le maire de St-Jouin-Bruneval et conseiller régional de Haute-Normandie François Auber, à la tête d’un collectif de 250 élus locaux, se réjouit de l’abandon par Gaz de Normandie de son projet d’implanter un terminal méthanier sur le site d’Antifer. Il espère maintenant remporter une deuxième « victoire » : réussir un autre type d’aménagement du territoire, fondé sur le tourisme – avec un port de plaisance à Etretat – et les énergies renouvelables – marine et éolienne –, et créateur d’encore plus d’emplois.
A des années-lumière des intentions du président du conseil de surveillance du Grand Port maritime du Havre (GPMH), Gilles Fournier, qui regrette l’échec de la filiale de Poweo et attend des temps meilleurs sur le marché du gaz, actuellement en surcapacité, pour lancer un nouvel appel d’offres. « Les terrains appartiennent au Port et les opposants au terminal peuvent toujours rêver, réplique-t-il. Nous disposons d’une installation industrielle de premier plan et entendons utiliser toutes les opportunités pour l’aménager sur un plan industriel. »
Deux visions de l’aménagement du territoire – François Auber et son homologue d’Etretat, Franck Cottard, ont demandé fin novembre 2010, par écrit, à la ministre de l’Ecologie et du Développement durable, Nathalie Kosciusko-Morizet, d’initier une réflexion sur l’avenir de la Côte d’Albâtre – autrement dit, de trancher entre deux visions.
Ils évoquent « un divorce grave et profond entre les responsables portuaires et l’Etat d’un côté, les habitants, les élus et les collectivités territoriales de l’autre ». Et prônent un « développement économique maîtrisé et respectueux de l’environnement ». Des notions à géométrie variable. A Dunkerque, au nom du maintien de l’activité industrielle, les collectivités se plaignent des reports incessants – comme encore fin décembre – du projet de terminal méthanier d’EDF.
Alors qu’au Verdon, la plupart des collectivités avaient, parce qu’elle protégeait le territoire, applaudi la décision de l’Etat, en 2009, de stopper le projet de l’opérateur néerlandais 4Gas.
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