« Pour Villeurbanne, la facture est élevée », résume son maire, Jean-Paul Bret (PS), qui estime que le gel des dotations de l’Etat représentera « un manque à gagner de 1,6 million d’euros » dans le budget 2011.
En outre, la ville devra « compenser le désengagement de l’Etat et les transferts de charge sans contre-parties (retrait progressif de la CAF, baisse sensible des crédits de la politique de la ville, arrêt des contrats aidés, etc.).
Baisse globale de 2 %
C’est donc dans « un contexte social et économique difficile » que Villeurbanne a adopté un budget de 172,34 millions d’euros (M€), en retrait de 2%.
L’impact se traduit par une hausse des dépenses de fonctionnement pour répondre aux charges des services, à 105,27 M€ (+ 2,7 M€). Ainsi, les dépenses de personnels augmentent de 1,45 M€ pour s’établir à 61,03 M€.
Pas d’augmentation des taux
Au chapitre des recettes, la ville bénéficie d’un produit de fiscalité directe dynamique, en hausse sensible à 63,1 M€ (+ 2,8%), tandis que les dotations de l’Etat stagnent à 26,75 M€ (- 0,2%).
Villeurbanne n’augmente pas ses taux et se targue d’être la deuxième plus grande ville de France à avoir la plus faible taxe d’habitation.
La seconde ville du Rhône enregistre également un net retrait de ses investissements, à 34,48 millions d’euros, en baisse de 15,5%. Ce coup de frein sur les dépenses d’équipement s’explique par l’aboutissement de chantiers importants comme le Théâtre national populaire (TNP), l’Ecole nationale de musique et la cuisine centrale.
Marge de manoeuvre pas assez utilisée ?
Parallèlement, la ville fait preuve d’un endettement contrôlé (9 M€) et d’une capacité d’autofinancement élevée (19,7 M€), ce qui a conduit le groupe EELV à noter « la bonne santé financière de la ville », mais à déplorer que « cette marge de manoeuvre importante soit insuffisamment utilisée ».
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