Lors du dernier congrès de la Fédération nationale des collectivités territoriales (FNCC), en mars 2017, dans sa ville de Saint-Etienne, Michel Durafour, trop fatigué, n’avait pas pu venir écouter les débats. Mais, comme à chacun de ses grands rendez-vous publics, la FNCC avait évoqué le rôle de son fondateur dans l’émergence des politiques culturelles des territoires.
Engagé pour la culture dans les territoires
« Convaincu de la nécessité de l’engagement des collectivités territoriales pour les arts et la culture, fervent militant de la décentralisation, Michel Durafour a su anticiper dès le lendemain de la création du ministère de la Culture que, par leur action de proximité et par leur capacité d’innovation, les collectivités étaient des acteurs essentiels pour la construction de politiques culturelles attentives à toutes et à tous, en soutien aux artistes et aux acteurs de la culture, au bénéfice des territoires », rappelle la Fédération nationale des collectivités territoriales pour la culture (FNCC) dans le communiqué qu’elle a publié le 27 juillet pour rendre hommage à son fondateur.
Michel Durafour, président fondateur de la FNCC s’est éteint aujourd’hui. Nous lui rendons hommage avec beaucoup d’émotion & de gratitude. pic.twitter.com/4TbIOV8k7e
— FNCC (@laFNCC) 27 juillet 2017
« Avec lui c’est une figure de l’humanisme et de l’engagement qui disparaît », souligne pour sa part l’Observatoire des politiques culturelles (OPC), qui rend hommage à un « pionnier du développement culturel et de la décentralisation, [qui] assumait avec ferveur et brio une grande ambition pour la culture. Elle lui paraissait consubstantielle à la construction de la cité contemporaine et nécessaire à l’épanouissement et l’émancipation de tout individu. »
#Décès de #Michel #Durafour: réaction de Gaël #Perdriau, maire de #SaintEtienne, président de #SaintEtienneMétropole https://t.co/nLvV34a9q5 pic.twitter.com/722sDlkV0U — Ville Saint-Étienne (@saint_etienne_) 27 juillet 2017
Ministre de la Fonction publique
Auteur de romans policiers dans les années 1950, Michel Durafour fut, ensuite, alternativement sénateur et député, sous différentes étiquettes (Centre républicain, Gauche démocratique, Réformateurs démocrates sociaux). Il occupa plusieurs fonctions ministérielles dont celle de ministre de la Fonction publique et des Réformes administratives de 1989 à 1991 dans les deux gouvernements de Michel Rocard. C’est à cette époque qu’il fonde avec d’autres « personnalités d’ouverture », le Mouvement des réformateurs.
En images : Michel Durafour, un destin politique entre la Loire et Paris https://t.co/pzUC12vfrd
— Le Progrès (@Le_Progres) 27 juillet 2017
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