94 200 mégawattheures (MWh) : la France a battu son record de consommation d’électricité mardi 14 décembre à 18h55. Le précédent record datait du 11 février 2010 (93 080 MWh).
Cet événement, dû à la vague de froid intense qui traverse le pays, avant même que l’hiver n’ait commencé, s’est déroulé sans difficulté.
Il n’en constitue pas moins un avertissement, en particulier pour les régions Bretagne et Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA), dont le réseau électrique est fragilisé par un déséquilibre important entre production et consommation locales.
Les épisodes de forte consommation – en hiver lorsque les radiateurs électriques tournent à plein régime ou bien l’été quand les appareils de climatisation sont sollicités – sont source de perturbation pour le réseau de transport. C’est la raison pour laquelle le gestionnaire du réseau de transport d’électricité, RTE, en collaboration avec des collectivités, a mis en place des alertes, via deux sites Internet, Ecowatt Bretagne et Ecowatt Provence Azur. L’objectif est d’inciter les habitants de ces régions à « modérer » leur consommation d’électricité pendant les périodes de pointe, particulièrement entre 18h et 20h. Hasard du calendrier, le site de PACA, qui cible les populations du Var et des Alpes-Maritimes, a été lancé lundi 13 décembre.
Un « pacte électrique breton »
Autre coïncidence du calendrier, la Bretagne et l’Etat ont signé, mardi 14 décembre, un « pacte électrique » visant à assurer la sécurisation de l’approvisionnement de cette région.
Pour limiter les risques de black-out, ce plan entend à la fois réduire la consommation régionale d’électricité, dont la croissance est deux à trois fois supérieure à la moyenne nationale, et augmenter les capacités de transport et de production d’électricité, alors que la Bretagne produit seulement 8% de l’électricité qu’elle consomme.
A cet égard, l’Etat devrait lancer courant 2011 un appel d’offres pour une centrale à cycle combiné gaz de 450 MW, « le plus à l’ouest possible » de la région, « la localisation la plus pertinente se situant dans l’aire de Brest ».
La précédente tentative de conforter la production locale, avec l’implantation d’une centrale à Ploufragan, près de St-Brieuc, a suscité une opposition telle que le projet est suspendu. Pour ne pas dire qu’il est abandonné.
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