Dominique Bussereau, secrétaire d’Etat aux transports, a annoncé le 15 avril 2009 que le gouvernement repoussait à juin la date limite pour boucler le plan de financement de la LGV Sud Europe (Tours-Bordeaux). À l’origine, ce plan aurait dû être signé fin 2008 par 55 collectivités qui doivent apporter 1,8 milliard d’euros à ce projet de 7,5 milliards.
En bouclant le financement en juin, le gouvernement pourrait encore garantir ses délais et lancer les travaux en 2011 pour une mise en service en 2016.
Mais, des collectivités rechignent à apporter leur quote-part. C’est vrai notamment pour des questions «politiques» de la part du conseil régional (CR) du Centre ou du conseil général (CG) d’Indre-et-Loire qui refusent la réalisation par partenariat public privé (PPP).
Un concessionnaire (Bouygues, Vinci et Eiffage sont en compétition) doit en effet apporter la moitié du budget. «Il est nécessaire que le gouvernement assume toute sa responsabilité sans vouloir se défausser financièrement sur les collectivités», estime Jean-Michel Bodin, vice-président du CR Centre à qui l’Etat demande 50 millions d’euros.
Dominique Bussereau a reconnu que «77% des collectivités ont validé leur participation, 16% mettent sur la table des conditions excessives et 7% répondent par la négative». Il manquerait ainsi 220 millions d’euros des collectivités dont :
- 100 millions du CR Poitou-Charentes,
- 40 millions d’euros du CG des Landes
- ou 20 millions d’euros du CG des Hautes-Pyrénées.
Les préfets de région vont donc recevoir mission d’aller négocier avec les collectivités récalcitrantes pour ramener les millions rapidement qui manquent encore.
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