La communauté urbaine ne peut pas disposer de la ressource de son propre sous-sol. Or le schéma d’aménagement et de gestion (SAGE) nappes profondes du département de la Gironde préconise depuis 2003 un pompage inférieur de 30 millions de m3/an d’ici 2013 afin de permettre à la ressource de se reconstituer.
Ces nappes fournissent 98 % des 300 millions de m3/an utilisés, dont 150 millions pour l’eau potable des girondins. A elle seule, la communauté urbaine de Bordeaux et ses 750 000 habitants consomme le tiers de ces 150 millions de m3.
« C’est pourquoi nous avons inscrit au cahier des charges du délégataire (la Lyonnaise des eaux, ndlr) cet objectif de trouver des ressources alternatives, indique Yves Roquelet, inspecteur général des services de la communauté. Quinze pistes ont été étudiées par le délégataire et par le syndicat mixte d’études pour la gestion de la ressource en eau du département. Nous en avons retenu trois, qui nécessitent un investissement de 95 millions d’euros d’ici 2016 ».
Il s’agit d’un nouveau forage dans la nappe profonde à Saucats (à l’entrée de la forêt des Landes), d’employer le procédé de réinfiltration des eaux de surface, et de forer dans l’oligocène à Sainte-Hélène, près de l’océan. Le tout devant représenter une production de 25 à 30 millions de mètres cube/an.
Cet investissement n’est pas une solution à long terme : les élus envisagent d’atteindre le million d’habitants d’ici 2040, or le SAGE estuaire adopté en septembre 2010 souligne que « certaines interrogations persistent sur l’impact des prélèvements sur les eaux de surface ». De ce fait, la communauté pilote la mise en place prochaine d’un établissement public territorial de bassin.
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