Le texte rappelle d’entrée que les collectivités locales sont propriétaires des réseaux de distribution, « ce qui inclut le comptage », et qu’à ce titre elles doivent être pleinement associées au dossier des compteurs communicants. Or, elles déplorent régulièrement de ne pas être suffisamment écoutées et sous-entendent que la concertation en cours se résumerait trop souvent à un échange entre le concessionnaire ERDF, les fournisseurs et l’autorité de régulation, la CRE – le ministère n’étant jamais très loin…
La FNCCR affiche son intérêt pour le développement de réseaux électriques dits intelligents dont l’un des atouts serait de « favoriser les économies d’énergie », les compteurs communicants entrant dans le cadre d’une telle stratégie. Mais les élus locaux insistent sur les bénéfices que doivent en retirer « les citoyens-consommateurs, qu’ils représentent ». Or, au stade actuel de l’expérimentation du compteur Linky d’ERDF en Indre-et-Loire et dans l’agglomération lyonnaise, ces bénéfices ne sont pas prouvés.
Payer pour économiser ?
La FNCCR n’est pas la seule à s’interroger sur les gains potentiels pour le consommateur. Dans une note non rendue publique, l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) estime que le compteur Linky, dans sa version actuelle, est adapté aux besoins d’ERDF mais qu’il ne livre pas suffisamment de données à l’usager pour l’aider à maîtriser sa consommation. Obtenir des informations complémentaires devrait alors passer par l’achat de services auprès de son fournisseur !
L’Ademe préconise un allongement de la durée d’expérimentation avant de lancer le projet. La FNCCR réclame elle aussi « une expérimentation d’une durée suffisante ». Quand d’autres protagonistes, au gouvernement et chez les fournisseurs, souhaitent au contraire une accélération du processus…
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