La fermeture du service d’urgence de la polyclinique Sainte-Barbe de Carmaux, dans le Tarn, est en sursis. Une délégation d’élus, de médecins et de représentants du personnel de l’établissement a été reçue le 8 novembre dernier par la direction de l’ARS de Midi-Pyrénées.
A l’issue de cette réunion, une expertise technique et financière a été décidée et confiée, pour la partie technique, au Dr Jean-Louis Ducassé du Samu 31. Le rapport final sera remis mi-décembre à l’ARS, qui assurera en interne l’expertise financière.
Référendum auprès des habitants
Elus et habitants restent mobilisés. Les communes du Carmausin ont organisé les 5 et 6 novembre dernier un référendum local, suivi par près de 7.000 personnes. « Le service des urgences de Carmaux dessert un bassin de vie de 40.000 habitants, explique Alain Espié, maire de Carmaux. Sa fermeture aura pour conséquence de faire porter sur l’hôpital d’Albi déjà saturé et situé à 30 ou 40 min de voiture, les demandes médicales du Carmausin. Economiquement c’est incohérent, car on transfert le coût sur les transports, en désorganisant l’équilibre du territoire. »
Gérée par la Carmi, la Caisse régionale des mines, la polyclinique Saint-Barbe de Carmaux est confrontée depuis plusieurs années à un déficit financier de son service d’urgence. L’ancienne agence régionale de l’hospitalisation qui a depuis avril dernier été intégré dans l’ARS, avait préconisé la signature d’une convention avec l’hôpital d’Albi.
Cette solution, défendue par la coordination d’élus et de médecins, est aujourd’hui abandonnée par les établissements de soins. L’ARS préconise à terme, l’ouverture d’une maison de santé et la spécialisation de la polyclinique Saint-Barbe en établissement gériatrique.
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