Vivement critiqué après son annonce, en mai dernier, du report des grandes réformes de la politique de la ville, le Premier ministre a profité le 8 novembre d’un déplacement à Garges-lès-Gonesses pour relancer les chantiers suspendus. « Les élus que vous êtes le savent bien, cette politique de la ville elle a d’abord et avant tout besoin de stabilité, de continuité », a-t-il déclaré, avant de préciser que les contrats urbains de cohésion sociale (Cucs), dont l’expiration est en principe prévue en 2011, seraient prolongés « jusqu’en 2014 ».
« Leurs projets ont besoin d’un cadre stable et pérenne pour se déployer. Les acteurs de ces contrats ont besoin de visibilité pour travailler », a-t-il ajouté, répondant ainsi à une forte demande des professionnels. Le jour même, une circulaire était diffusée à cet effet.
Géographie prioritaire : une réforme en 2011
En outre, comme il l’avait indiqué en mai dernier, le chef du gouvernement a confirmé « une expérimentation de contractualisation de droit commun [qui] se fera au travers de Cucs expérimentaux » dans une trentaine de sites (et non plus 50 comme indiqué en mai). « Ces contrats prévoiront des engagements très concrets de l’Etat, des collectivités territoriales, de Pôle emploi, et ils mettront l’accent sur trois domaines prioritaires : l’emploi, l’éducation et la santé. »
Autre chantier évoqué : la révision des zones urbaines sensibles, qu’il avait, au printemps, renvoyée à une proposition de loi. « Il faut mieux cibler les besoins prioritaires, et pour cela nous devons engager une réflexion cruciale que nous allons engager dès 2011, pour établir les critères de sélection qui présideront à la future géographie de la politique de la ville et qui permettront une concentration des crédits sur les quartiers qui en ont le plus besoin. »
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