André Gerin, député-maire (PC) de Vénissieux, 63 ans, a annoncé le 5 mai qu’il quittera ses fonctions de maire lors du conseil municipal du 27 juin prochain. Il sera remplacé par Michèle Picard, député suppléante depuis 2002 et nouvelle élue municipale en 2008, actuellement adjointe aux affaires sociales, à la lutte contre la grande pauvreté et aux droits des femmes.
Après Maurice Charrier, maire de Vaulx-en-Velin, en février dernier, c’est le deuxième départ d’un maire d’une ville emblématique des problèmes de banlieue des années 1980. S’il n’a pas manqué d’évoquer «un travail au quotidien de résistance face aux monstres technocratiques telle la communauté urbaine ou face au retrait et à la démission de l’Etat», André Gerin a parlé de «métamorphose» à propos de sa ville : «Vénissieux est devenue une ville de référence».
Comme Vaulx-en-Velin, Vénissieux a effectivement bénéficié de la politique de la ville du Grand Lyon et de l’Etat. Le maire de Vénissieux s’est notamment félicité du renouveau et de la reconquête urbaine – «les Minguettes sont un quartier trois étoiles en comparaison avec ceux de la région parisienne», a-t-il souligné -, de la valorisation de la jeunesse, de la lutte «prioritaire» contre l’insécurité et du combat «tranchant» contre l’intégrisme, le communautarisme et tous les fascismes.
Le maire, après 24 ans, laisse la place car il souhaite «changer de rythme, infernal avec le cumul des mandats» et délaisser la responsabilité «toute aussi lourde et usante que passionnante et motivante» d’une ville qui concentre les grandes questions cruciales de la société française.
André Gerin restera conseiller municipal de Vénissieux et député du Rhône.
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