Dans une lettre adressée aux parents en date du 4 novembre, l’intersyndicale des agents municipaux explique que la ville de Lyon est « la première responsable de la situation actuelle ». A savoir la fermeture des restaurants scolaires et la grève d’une partie du personnel pour protester contre la pénibilité au travail, le manque d’effectif, la précarité et les bas-salaires qui se traduisent par un taux d’absentéisme important (11%).
Ces conditions de travail sont rendues plus aigües par la surfréquentation des cantines liée à une forte pression démographique et à de nouvelles règles d’accès aux cantines scolaires. La CGT a signé un accord avec la ville, qui n’a pas satisfait l’intersyndicale.
50% de cantines fermées
A l’issue de deux assemblées générales hier et avant-hier, l’intersyndicale a décidé de reconduire la grève jusqu’au 12 novembre. Elle annonce aujourd’hui la fermeture de 69 cantines contre 59 hier, soit plus de 50%. Dans l’urgence, la ville a informé les familles cet après-midi qu’elle organisera les 8 et 9 novembre l’accueil et la garde des enfants inscrits aux restaurants scolaires, qui devront être munis d’un repas froid fourni par les familles.
« C’est une mesure exceptionnelle pour apaiser la situation, parallèlement, nous poursuivons les négociations en vue d’une reprise du travail », indique Yves Fournel, adjoint à l’éducation et à la petite enfance. La ville compte notamment sur des mesures concernant les bas-salaires qui seront annoncées le 9 novembre par le maire de Lyon, Gérard Collomb, et qui devraient concerner 2.500 agents municipaux.
Pour sa part, l’intersyndicale, par la voix de Filomène Pitenzano (Unsa), espère “une rencontre avec le maire dans le courant de la semaine prochaine”.
40 postes en plus
Dans un texte remis aux agents municipaux hier, l’intersyndicale se démarque de l’accord signé entre la ville et la CGT sur 40 postes supplémentaires et une augmentation de 46 euros bruts par mois pour les agents “volants”. L’accord prévoit d’améliorer les postes de 40 vacataires en contrats de saisonniers à mi-temps et de créer 40 postes d’agents travaillant 16 h par semaine.
Selon des interprétations techniques et anticipant sur les ouvertures de prochaines écoles, l’intersyndicale estime qu’il n’y a que 18 emplois équivalent temps plein qui seront créés alors que la mairie parle de 25 postes ETP. L’intersyndicale dénonce également l’augmentation de 46 euros, “qui ne concerne que 10% des agents”, et réclame 100 euros pour les quelque 1.200 agents de l’éducation.
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