Les 268 ouvriers forestiers et bûcherons employés par des EPCI du Bas-Rhin, Haut-Rhin et Moselle affichent leur solidarité avec les agents de l’Office national des forêts (ONF). «Pour compenser son déficit, l’office se lance dans une politique d’abattage intensif qui met en danger l’avenir de la forêt», s’alarme André Thomas de l’Ustaf CGT.
Pour les bûcherons des communes forestières, la réorganisation de l’office national qui déploie ses effectifs sur des tâches de production au détriment de mission de gestion à long terme de la forêt, met en péril leur profession. «L’exploitation forestière doit être pensée dans la perspective des 50 ans nécessaires à la repousse des arbres. Nous abattons des bois d’à peine dix ans», dénonce le syndicaliste.
Rappelant qu’en 1982 les bûcherons communaux étaient un millier, il critique le recours de plus en plus fréquent à des opérateurs privés «mal formés, mal payés, nos collègues ne respectent pas les règles les plus élémentaires de sécurité», insiste t-il.
Il réclame des embauches au sein de l’ONF et des syndicats intercommunaux à vocation unique (Sivu) afin que le travail soit effectué par des professionnels recrutés et encadrés selon les normes.
Au-delà des revendications communes des ouvriers forestiers de l’office et des communes, les syndicats demandent pour ces derniers le respect des accords salariaux signés il y a un an par les Sivu des trois départements.
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