Le conseil régional du Centre a examiné ses orientations budgétaires 2011 qui prévoient notamment une hausse de la fiscalité sur le carburant. « C’est un budget inconnu, a expliqué le président François Bonneau (PS), l’Etat nous a mis à la diète, au pain sec, avec une camisole de force ».
Les recettes de ce futur budget devraient ainsi être amputées d’environ 50 millions d’euros du fait de la réforme de la TP, du gel des dotations de l’Etat et des transferts de compétences non financées. Malgré tout, ce budget affichera une légère augmentation et dépassera pour la première fois le milliard d’euros. « Nous avons voulu maintenir nos grands équilibres a poursuivi François Bonneau, consolider notre niveau d’investissements qui sera même en légère augmentation, mais sans augmenter notre endettement avec une capacité de désendettement qui ne dépasse pas 2,6 ans ».
Pas d’aide à la LGV
Pour dégager de nouvelles recettes, le conseil régional a décidé d’augmenter à compter du 1er janvier 2011 le tarif de la « taxe intérieure de consommation » (TIPP) sur les carburants. L’augmentation à la pompe atteindra 0,73 centime par litre de super et 1,35 centime pour le gasoil. Cette taxe permettra de percevoir 30 millions d’euros qui seront exclusivement affectés aux investissements ferroviaires.
D’ici à 2018, le conseil régional prévoit notamment 500 millions d’investissements dans les grandes infrastructures ferroviaires. Mais la région devrait aussi décider de ne plus « participer au financement des compétences de l’Etat ». Elle pourrait ainsi refuser d’apporter 19,3 millions au financement de la LGV Tours-Bordeaux. Une position qui a « choqué » le CESR et qui pourrait cependant être remise en cause par la région.
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