Parmi les cinq villes qui s’étaient portées candidates pour accueillir le siège du GCRAI, quatre étaient des capitales : Rome (Italie), Addis Abeba (Ethiopie), New Delhi (Inde) et Nairobi (Kenya). C’est finalement la cinquième, Montpellier, qui a été retenue.
Le GCRAI, une association internationale fondée en 1971 pour lutter contre l’insécurité alimentaire et réduire la pauvreté en produisant des « biens publics mondiaux », fédère 15 centres de recherches internationaux regroupant 8.500 chercheurs. Après avoir longtemps été une simple cellule de coordination, le GCRAI a entrepris une réforme qui doit donner naissance à deux entités nouvelles : un fonds international, basé à New York, destiné à mobiliser des financements, et un consortium qui rassemblera les centres de recherche dans une même entité juridique. Ce consortium aura son siège à Montpellier.
La région Languedoc-Roussillon financera la construction du futur établissement. Situé au sein du campus Agropolis, celui-ci devrait accueillir une cinquantaine de personnes. L’Etat s’est engagé de son côté à octroyer au GRAI le statut d’organisation internationale, via un accord de siège.
2.000 chercheurs
Le succès de la candidature de Montpellier s’explique d’abord par la position qu’occupe cette ville dans le domaine de la recherche agronomique : tous les grands établissements publics français de recherche sont présents au sein du pôle Agropolis, qui rassemble quelque 2.000 chercheurs. Il est aussi le fruit d’un lobbying actif mené depuis deux ans par la région Languedoc-Roussillon et les responsables de ce pôle, avec le soutien du gouvernement français.
« Nous n’aurions jamais obtenu cette implantation si Georges Frêche ne s’était pas rendu l’an dernier à New York et à Washington et si la région n’avait pas annoncé d’emblée son intention de construire le siège de l’organisation », estime Anne-Yvonne Le Dain, vice-présidente de la région Languedoc-Roussillon, et directrice de recherche au Cirad.
« L’impact de cette installation sera considérable en termes d’image. Nous accueillons le siège d’une organisation mondiale avec statut diplomatique. Notre candidature avait un peu surpris : le poids de Montpellier en matière de recherche agronomique était connu dans les milieux scientifiques, mais pas dans le monde politico-administratif et financier. Nous avons réussi à montrer que Montpellier n’était pas un trou perdu », ajoute-t-elle.
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