Des sessions de travail par demi-journées ont ainsi été organisées sur la base du volontariat avec les fonctionnaires du conseil régional, avec les universitaires (chercheurs et thésards), avec les représentants du monde économique et social (représentants consulaires, syndicats, associations) et enfin avec le grand public (lycéens, apprentis et leur entourage). L’objectif était double : générer de nouvelles idées et trouver dans l’auditoire des référents bénévoles pour contribuer à la refonte du plan climat régional.
Parmi les personnes ressources invitées à animer les tables rondes, les climatologues Hervé Le Treut et Yann Arthus-Bertrand, mais également un docteur en économie de l’Université Bordeaux IV, Jean-Christophe Martin. « Dans le plan climat adopté en 2007, il n’y a pas de véritable collaboration entre les différentes entités qui animent le territoire régional. Or, il existe déjà sept plans climat rien qu’en Gironde. [D’autre part], comme ce document ne comporte pas de scénario de base. Il est donc impossible d’évaluer son impact aujourd’hui », a soulevé ce dernier.
C’est pourquoi le conseil régional d’Aquitaine a opéré le 30 septembre 2010 un rapprochement avec les collectivités concernées (une agglomération, un pays, des communes et le département de la Gironde). « Nous voulons piloter. Ce sera notre priorité pour les deux ans à venir », affirme la vice-présidente en charge de l’environnement à la région, Monique de Marco (Europe écologie).
Référents
Quand à « l’érosion des volontés », elle a également été soulignée dans son bilan du plan climat régional par le directeur adjoint de l’Agence pour la maitrise de l’énergie (Ademe Aquitaine), Laurent Tibaud. Il semble que le tout nouveau délégué régional développement durable, recruté au 1er octobre 2010 par la région, Olivier Degos, ait d’ores et déjà décidé d’un recentrage sur la collectivité du document qui sera proposé au vote des élus en juillet 2011 : « Comparé au document produit en 2007, ce Défi Aquitaine climat sera très recentré sur nos actions au conseil régional d’aquitaine. Ce qui rendra la mesure de ses résultats plus facile. »
Olivier Degos explique ensuite que l’ambition de cette semaine de rencontres est de trouver des référents de bonne volonté, en interne comme en externe, pour constituer un groupe d’experts éclairés, « une sorte de mini Giec », qui va participer dès novembre prochain au travail, direction par direction, avec les élus en charge des thématiques abordées.
L’objectif en 2007 était de réduire l’empreinte écologique de la collectivité de 10% d’ici à 2013. Les experts invités ont calculé que si le conseil régional d’Aquitaine parvient à s’y tenir, cette économie de 2.883 kilos-tonne d’équivalent CO2 par an représenterait 3,8% de l’effort national auquel s’est engagé la France en ratifiant le protocole de Kyoto (1).
Thèmes abordés
Régions
Notes
Note 01 En ratifiant le protocole de Kyoto, la France s'engage à réduire de 20% ses émissions de gaz à effet de serre d'ici 2020, comparé à 1990. Cet objectif serait dépassé pour 2012, selon la Commission européenne. Retour au texte