José Manuel Barroso devait intervenir en personne au cours de la cérémonie d’ouverture des Open days, le 4 octobre octobre 2010. Il a finalement annulé, afin d’honorer une réunion avec le nouveau premier ministre australien, Julia Gillard. S’exprimant au moyen d’un message pré-enregistré, le président de la Commission européenne a affirmé aux régions qu’elles devaient être des acteurs-clés, non seulement pour faire en sorte que la politique de cohésion soit un succès après 2013, mais aussi pour assurer que la future politique puisse permettre le succès de la stratégie UE 2020, promue par la Commission européenne.
Par ailleurs, les régions doivent faire entendre leurs voix, a-t-il ajouté, affirmant à son auditoire : « Vous devez faire croître votre rôle dans ce dialogue».
Implication vitale
Ce point a été repris par l’ancien président du comité des régions, le Français Michel Delebarre. Il a prévenu les membres de l’assemblée qu’ils devaient travailler plus dur pour impliquer les échelons locaux et régionaux dans la stratégie UE 2020, non seulement à Bruxelles mais aussi dans les Etats membres. Pour M. Delebarre, cet engagement des échelons locaux est vitale. Car si le commissaire Hahn a compris l’importance des villes et des régions, beaucoup de ses collègues doivent être convaincus.
D’autres participants ont cependant adopté une ligne plus ferme vis-à-vis de la Commission et des chefs d’Etat et de gouvernement. Le président du groupe PPE au Comité des régions, Michael Schneider, a affirmé que la stratégie de Lisbonne n’avait pas atteint ses objectifs parce que les régions et les villes n’avaient pas été suffisamment impliquées. Il a averti que l’Union européenne ne devait pas reproduire cette erreur à l’occasion de la mise en œuvre de la stratégie UE 2020.
Efficacité des dépenses
José Manuel Barroso a également affirmé que la politique régionale de l’après-2013 ne serait pas radicalement différente de celle qui existe aujourd’hui. Il a assuré à ses auditeurs que «les principes de base» de devraient rester en place. Néanmoins, José Manuel Barroso a fait allusion à certains changements qui devraient apparaître dans le cinquième rapport de cohésion, attendu à la mi-novembre. Il contiendra les grandes lignes de la future politique européenne de cohésion. L’accent sera mis sur l’efficacité des dépenses, ainsi que l’amélioration de la «plus-value» de la manne européenne. La Commission s’attachera également à poursuivre la simplification pour accéder et distribuer les fonds, a souligné le président de la Commission. Certains affirment avec insistance que la politique de cohésion est «seulement reliée de manière très souple aux priorités européennes», a noté le président de la Commission. «Nous devons prendre cette critique très au sérieux» lorsque des débats sur la fututre politique de l’UE en la matière, a jugé le président de la Commission.
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