Pourquoi avez-vous signé un protocole d’accord transactionnel mettant un terme à la délégation de service public pour la gestion du stationnement en centre-ville ?
Le marché que l’ancienne équipe municipale avait attribuée pour 32 ans à Omniparc, société reprise par Q-Park en 2008, était légal mais profondément inégalitaire. Il n’était une bonne affaire ni pour la ville, ni pour les habitants. Il prévoyait que le gestionnaire rénove un parking, en construise un nouveau et, éventuellement, qu’il réalise un troisième parc sur l’emprise des anciens chantiers navals. En contrepartie, il récupérait la gestion de 1080 places de stationnement en surface.
Si le contrat était allé à son terme, le délégataire aurait accumulé 33 millions d’euros de bénéfices pour un investissement évalué à 14 millions. Dans le même temps, la ville aurait continué à assurer la surveillance du stationnement de surface. Nous avons voulu mettre un terme à cette dérive.
Le divorce négocié avec Q-Park pèsera néanmoins lourdement sur les finances municipales…
La transaction prévoit que la ville verse 3,7 millions d’euros à l’ancien délégataire. Cette somme correspond au coût des études et des travaux déjà entrepris. La collectivité aurait engagé les mêmes dépenses si elle avait piloté elle-même ces chantiers. Pour financer cette dépense, nous aurons recours à un emprunt dont le remboursement sera étalé sur deux exercices. Au bout du compte, les ressources générées par les parkings entreront dans les actifs de la commune et la gestion du stationnement de surface se fera désormais en concertation avec un comité d’usagers.
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