Après le conseil général d’Eure-et-Loir en juin, c’est cette fois le conseil municipal de Chartres qui a autorisé le 25 septembre 2010 le rachat par son office HLM d’une partie du parc départemental de l’Habitat Eurélien dépendant du Conseil général d’Eure-et-Loir.
Le 1er janvier 2011, le patrimoine de Chartres Habitat s’enrichira ainsi de 2.367 logements, 12 locaux commerciaux et 236 garages.
Avec cette cession, le conseil général veut rationaliser sa politique du logement, regrouper et spécialiser les bailleurs dans les agglomérations tout en dégageant des fonds propres pour accélérer des opérations de construction et de réhabilitation dans son parc rural.
Flot de critiques
De son côté Jean-Pierre Gorges, président de Chartres Habitat et maire de Chartres y voit d’abord une « opportunité pour favoriser le parcours résidentiel dans l’agglomération ».
Cette opération suscite pourtant un flot de critiques. Les maires de Lucé et Mainvilliers, communes sur lesquelles est installée la plus grande partie des logements cédés rechignent en effet à côtoyer le président de Chartres Habitat avec lequel les rapports sont très largement dégradés.
L’opposition socialiste de son côté s’appuie sur un rapport de la Chambre régionale des comptes (CRC) du 14 avril 2010 qui mettait en exergue une « situation financière critique » de l’office.
La CGT de Chartres Habitat dénonce également cette cession et s’inquiète du sort des 48 agents transférés du département tandis que trois associations de locataires (CLCV, AFOC 28 et CNL) viennent de demander au préfet de suspendre cette vente.
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