La saleté attire la saleté. C’est à partir de ce constat, maintes fois vérifié sur le terrain, que la communauté urbaine Marseille Provence Métropole (MPM) a décidé de créer au sein de sa direction de la propreté et de l’écologie urbaine, une unité chargée d’agir en temps réel pour éviter le phénomène d’entassement des immondices sur l’espace public.
Baptisé Direction Territoriale d’Intervention Rapide (DTIR), ce nouveau service a l’ambition d’être au nettoyage ce que les BAC sont à la criminalité. Depuis le 1er septembre, ses 60 agents se déploient en urgence dans l’hyper-centre de la cité phocéenne dès que les équipes de la police de la propreté – autre service récemment créé par MPM – signalent la présence d’ordures ou d’encombrants illégalement déposés sur la voie publique. La plupart du temps, les brigades de la DITR interviennent d’ailleurs dans la foulée du passage des « policiers » qui ouvrent systématiquement les sacs poubelles jonchant les trottoirs afin d’identifier le propriétaire des détritus.
Changer l’image de « ville sale »
Dans un premier temps, l’action de la DTIR concerne les zones les plus touristiques de Marseille (1er arrondissement dans sa totalité, et artères les plus fréquentées des 2ème, 5ème, 6ème et 7ème arrondissements) mais ses interventions pourraient être étendues à d’autres quartiers si le dispositif s’avère efficace.
L’ambition de la communauté urbaine est, en effet, d’améliorer sensiblement la propreté de la capitale provençale dès aujourd’hui, afin de changer son image de « ville sale » avant 2013, date à laquelle Marseille sera capitale européenne de la culture.
Pour atteindre cet objectif, la nouvelle structure animée par Jacques Fischer et dirigée par Christiane Argy, directeur de la Prévention et de la répression aux infractions à la propreté urbaine, dispose d’un parc matériel dédié lui permettant de nettoyer les sites souillés en un minimum de temps : camion à haute pression, balayeuses, grue pour encombrants de 350 kg…
Cette réorganisation du nettoiement s’inscrit dans le cadre de la montée en régime de la police de la propreté dont le travail de terrain commence à porter ses premiers fruits. Depuis sa création, en mars 2009, la soixantaine d’agents composant la brigade chargée de sanctionner les pollueurs a dressé 5700 procès verbaux. Elle a également incité les commerçants du centre-ville à s’abonner à un service spécial de conteneur pour le dépôt des ordures volumineuses. Un service qui rencontre de plus en plus d’adeptes (12% d’abonnés en plus en un an) et qui a permis de faire rentrer 7,5 millions d’euros de redevances dans les caisses de l’intercommunalité marseillaise.
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