Averti, depuis le 27 mai, veille de l’annonce officielle par la direction du groupe américain, Gilles Demailly, maire d’Amiens et président de la communauté d’agglomération, a immédiatement fait part de « sa colère » et appelé les Amiénois à manifester leur solidarité envers les 1 300 salariés de l’établissement.
Indiquant avoir, à plusieurs reprises, tenté de trouver une médiation avec le géant du pneumatique, Gilles Demailly a appelé le gouvernement «à intervenir dans ce dossier » et les parlementaires européens à « agir afin que cesse cette concurrence entre travailleurs des pays de l’Union ». Une bâche où figure le message «Les Amiénois solidaires des salariés de Goodyear » a été déployée sur la façade de l’hôtel de ville et un registre de soutien ouvert dans la mairie principale ainsi que dans chaque mairie de proximité.
De son côté, le conseil régional de Picardie a quant à lui voté, le 29 mai, une aide de 50 000 euros au profit du comité d’établissement de l’usine destinée à « soutenir les salariés dans la défense de leur emploi ».
Lors d’une session spéciale de la région, les « Goodyear » et les « Conti » de Clairoix, devenus les symboles de la crise, avaient été invités, fin avril, à témoigner de leur combat.
Les salariés des deux usines ont défilé côte à côte lundi 2 juin dans les rues de la capitale picarde à l’occasion d’une journée « usine morte » organisée sur le site de Goodyear.
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