Comme à Aubagne, le sondage du SAN, dont les résultats viennent d’être publiés, traduit une hostilité assez nette de la population locale à toute perspective de regroupement avec MPM. En effet, 69 % des personnes interrogées (1)) se déclarent opposées à la fusion de leur intercommunalité dans une grande métropole marseillaise, 33 % se disant « assez défavorables » et 36 % « tout à fait défavorables ». Seulement 31 % des sondés se prononcent en faveur d’un tel scénario (29 % assez favorables, 2% tout à fait favorables).
Egalement interrogés sur leurs préférences en matière de réorganisation territoriale, 79 % des habitants de Ouest Provence se prononcent en faveur d’un rapprochement avec une ou des intercommunalités jouxtant leur territoire.
Coopération entre intercommunalités voisines et métropole de projets
Pour Bernard Granié, président (PS) du SAN, ce sondage valide la démarche engagée sur les rives de l’étang de Berre depuis plusieurs mois. « Nous avons déjà élaboré une coopération assez ciblée avec nos voisins de la communauté d’agglomération du Pays de Martigues, souligne-t-il. Dans le cadre de cette dynamique, nous avons engagé un SCOT commun et mutualisé nos maisons de l’emploi, missions locales et plateformes d’initiatives locales. Nous allons également constituer dans les prochaines semaines un syndicat mixte de transports pour unifier nos réseaux et notre tarification ». Pour Bernard Granié, cette méthode pourrait s’appliquer avec d’autres EPCI, notamment ceux de Marseille ou d’Aix-en-Provence. « Nous pouvons travailler ensemble et développer des actions transversales dans l’intérêt général de nos populations sans pour cela être contraints par la loi », ajoute l’élu.
Invité par la « Gazette des communes » à réagir au sondage du SAN Ouest Provence, le président (PS) de la communauté urbaine de Marseille, se déclare « pas surpris » par les résultats d’une enquête présentant « des choix un peu trop binaires » aux personnes interrogées. « On évoque des fusions d’intercommunalités, alors qu’il faudrait parler de métropolisation, de mise en commun de moyens, d’élaboration de projets partagés, souligne Eugène Caselli. Avec la suppression de la taxe professionnelle, les collectivités locales vont s’appauvrir. Pour répondre aux défis européens, il faut repenser les territoires en termes de taille, de richesses et de diversité. Le chacun pour soi n’est plus possible. Mais il faut prendre du temps pour faire évoluer les mentalités. Avec beaucoup de pédagogie, on peut faire bouger les lignes. Mon objectif est d’aller très vite vers une métropole de projets communs ».
Thèmes abordés
Notes
Note 01 Enquête réalisée par téléphone auprès de 600 personnes du 31 mai au 8 juin, auprès d’un échantillon représentatif des habitants du territoire Ouest Provence âgés de plus de 18 ans (méthode des quotas Retour au texte