L’association des petites villes de France gâcherait presque la fête. Alors que le gouvernement se félicite sur les bons comptes des collectivités et que la Banque Postale dans sa note de conjoncture 2016 annonce un répit dans la dégringolade des investissements locaux, Olivier Dussopt, président de l’Association des petites villes de France (APVF) déplore « un décalage complet avec la présentation optimiste de l’Etat ».
Pour preuve, ce sondage réalisé par l’association auprès des communes de 2500 à 25 000 habitants adhérentes qui montre « une continuité de la dégradation de la situation des communes par rapport à 2014 et 2015 » avec « des conséquences particulièrement difficiles » à attendre pour elles. L’investissement est ainsi toujours le premier sacrifié, mais moins que l’an dernier. En 2016, 53 % de sondés anticipent une baisse des dépenses d’équipement, contre 70 % lors de la dernière enquête.
Effet de ciseaux jugulé
Si l’effet de ciseaux a bien été « jugulé » -les dépenses et les recettes baissent ou se stabilisent en même temps pour la majorité des petites villes, celui-ci doit être mesuré à l’aune du niveau des politiques publiques désormais offert.
Des services publics menacés
36 % des sondés ont ainsi prévu de baisser les dépenses dans le domaine de la culture, autant dans l’entretien de la voirie. « De manière très inquiétante », note l’APVF, 23 % des villes interrogées ont prévu de tailler dans les dépenses pour les écoles, 20 % dans les centres de loisirs et 15 % dans les bibliothèques et les médiathèques.
Cette tendance est d’autant plus préoccupante que c’est justement cette strate de collectivité qui cumule difficultés économiques et sociales au sein de sa population. Ainsi, selon la précédente enquête réalisée par l’APVF en novembre 2015, pas moins de 75 % des petites villes interrogées étaient éligibles à la Dotation de solidarité urbaine (DSU) et à la Dotation de solidarité rurale (DSR), « dont près de 30 ...
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