Les villes de Mainvilliers et de Lucé ont adressé récemment à la communauté d’agglomération Chartres Métropole – à laquelle elles appartiennent – une mise en demeure de versement au titre des dépenses obligatoires.
Les communes réclament 1,6 million d’euros après que l’agglomération leur a rétrocédé -sans transfert financier – une piscine qui devait initialement fermer.
Sans réponse, les deux villes devraient saisir la chambre régionale des comptes et sans doute le tribunal administratif.
En 2005 la piscine des Vauroux (gérée par l’agglomération) était fermée à la suite de problèmes techniques. Cette fermeture devait être définitive puisque, dans le même temps, l’agglomération lançait un projet de centre nautique qui doit ouvrir à l’été prochain.
«Rouvrez la piscine et vous aurez l’argent !»
Mais les communes de Mainvilliers et Lucé refusaient cette fermeture et créaient un syndicat intercommunal pour demander la rétrocession de la piscine. Cette polémique qui oppose des maires de gauche à Jean-Pierre Gorges, président UMP de Chartres Métropole, divise donc l’agglomération depuis trois ans. Car la piscine a été rétrocédée mais sans aucun moyen financier.
De même, la commission locale d’évaluation et de transferts des charges n’a pas été réunie. Mais pour cela «il faut que la piscine rouvre, a affirmé Jean-Pierre Gorges, rouvrez la piscine et vous aurez l’argent !»
Le conflit devrait donc se régler sur le terrain judiciaire : «nous utiliserons tous les moyens disponibles pour récupérer l’argent que nous doit la communauté d’agglomération», a déclaré Jean-Jacques Chatel, président (PS) du syndicat intercommunal de la piscine.
De son côté, le président de Chartres Métropole a décidé de déférer au tribunal administratif les titres de recettes accompagnant la mise en demeure.
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