Que l’on ne s’y trompe pas : la nouvelle ordonnance sur les marchés publics, n° 2015-899 du 23 juillet 2015, met fin à près de quarante ans de principes applicables à la sous-traitance. Jamais le droit de la sous-traitance n’avait été à ce point modifié. Établi par la loi n° 75-1334 du 31 décembre 1975, modifiée à plusieurs reprises, notamment par la loi dite « Murcef » n° 2001-1168 du 11 décembre 2001, le droit de la sous-traitance est réécrit par l’ordonnance sur les marchés publics.
Une quasi-absence de limites
Selon la loi du 31 décembre 1975, seule la sous-traitance totale était interdite. Et la tendance était grande pour les acheteurs de vouloir écarter toute sous-traitance sur certaines parties du marché. Par-delà les contorsions rédactionnelles utilisées ici ou là, toute clause tendant à empêcher de sous-traiter une partie du marché (pouvant aller jusqu’à 99,99 % de celui-ci) était considérée par les tribunaux comme étant une clause léonine ...
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Gazette des Communes
Références
- Ordonnance n°2015-899 du 23 juillet 2015, JO du 24 juillet
- Loi n°2001-1168 du 11 décembre 2001, JO du 12 décembre
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