Cette rencontre informelle a débouché, le 7 juillet, sur la création d’une « conférence permanente » dont l’objectif est de permettre aux élus, de droite comme de gauche, d’engager « une coopération métropolitaine autour de projets structurants sur leur territoire ». En clair, les présidents des 9 intercommunalités, tous opposés au projet de réforme territoriale du gouvernement, souhaitent proposer une alternative aux éventuelles fusions administratives des agglomérations existantes.
Une position à rapprocher de celle défendue par Eugène Caselli, président (PS) de la communauté urbaine Marseille Provence Métropole, qui plaide depuis plus d’un an en faveur de la constitution d’une « métropole de projets ». Idée également reprise par la Chambre de commerce et d’industrie Marseille Provence.
Dans un rapport récent, l’assemblée consulaire appelait décideurs politiques et acteurs économiques à travailler ensemble à l’élaboration de « projets communs mis en œuvre au-delà des structures existantes ». La CCI souhaitant, par ailleurs, la création « d’une instance de pilotage général préfigurant une gouvernance de l’archipel métropolitain ».
Gouvernance plurielle et présidence tournante
La mise en place de la conférence permanente des intercommunalités se traduira prochainement par l’adoption des règles de fonctionnement de cette nouvelle instance, mais d’ores et déjà, le principe d’une « gouvernance plurielle assumée par une présidence tournante » a été retenu.
Se félicitant de l’émergence de ce nouvel outil de « coopération métropolitaine », Jean-Noël Guérini a affirmé qu’il n’était pas question pour lui de « raisonner en dessinant un périmètre, de manière abrupte, en laissant s’opérer une OPA des gros sur les petits. C’est la pire des méthodes qui prépare des échecs cuisants, car elle prend à contrepied les identités et les cultures qui font la richesse de notre département ».
Prenant exemple de la mise en place d’un syndicat mixte des transports à l’échelle du département, le président du conseil général souligne qu’il est possible, à partir de thématiques d’intérêt général, « de définir des axes de coopération et d’identifier des compétences à mutualiser et les moyens pouvant être mis en commun pour initier une démarche qui ouvre de réelles perspectives ».
L’élu socialiste évoque d’ailleurs quelques dossiers qui pourraient faire l’objet d’une coopération métropolitaine : le développement du port de Marseille, la pétrochimie, l’université et la recherche, l’aménagement du territoire, le logement, l’agriculture ou le développement durable…
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