Reçue le 16 juin par le secrétaire d’Etat aux Collectivités locales Alain Marleix avec les autres députés Verts, Martine Billard a trouvé «un peu surprenant» le projet de redécoupage électoral de Paris réalisé par celui-ci.
«Le secrétaire d’Etat ne répond à rien de précis face aux critiques sur le redécoupage», rapporte l’élue parisienne qui met en cause un «problème de continuité territoriale» dans le projet actuel. Si la carte définitive n’a pas été présentée, les socialistes et les Verts, qui se sont exprimés d’une seule voix la semaine dernière sur le sujet, ont pu la reconstituer avec ce qu’Alain Marleix avait dit successivement à chacun d’entre eux.
«Ce qui en ressort, c’est que les limites des quartiers volent en éclat», affirme Martine Billard? et que les deux Verts de la capitale y perdraient leur siège.
Selon cette dernière, les inégalités de taille de circonscriptions devraient perdurer dans la capitale avec une étrange logique : les circonscriptions de gauche seront dans la moyenne supérieure en nombre d’habitants et celles de droite dans la moyenne inférieure.
Le secrétaire d’Etat aurait justifié cette différence par le fait qu’il avait pris en compte le nombre d’inscrits sur les listes électorales et non les effectifs des résidents dans chaque zone. «Or le Conseil constitutionnel a indiqué que le redécoupage devait se faire en fonction du nombre d’habitants», rappelle la députée de Paris.
Projet imminent
Outre les différences de taille de circonscription, l’élue rapporte aussi des découpages à l’intérieur même des différents quartiers, et non en respectant les limites existantes. La solution prévue pour le XVIe arrondissement nord et une partie du XVIIe aurait d’ailleurs déjà été retoquée par la commission Guéna, chargée d’émettre un avis sur cette carte.
Le projet de redécoupage des circonscriptions législatives devrait être rendu public à l’issue des travaux de cette commission qui est imminente.
Thèmes abordés