Le conseil général de l’Hérault va selon son expression «se substituer à l’État» à partir du 30 juin et garder dans leur emploi – en faisant usage d’une dérogation – des titulaires de contrats d’avenir dans les collèges (la majorité accompagne des enfants handicapés dans leur scolarité).
En effet, 115 contrats d’avenir, de 26 h hebdomadaires, arrivent au bout des trois ans maximum prévus par les textes. Pour le conseil général de l’Hérault, il est «injuste» et «inadmissible» que «de nouvelles personnes soient embauchées aux mêmes fonctions à la rentrée alors que les salariés en fin de contrat ont prouvé leur compétence professionnelle et se voient privés d’avenir professionnel digne et durable».
Le conseil général va donc utiliser la dérogation prévue dans les textes pour poursuivre, un an de plus pour l’instant, les contrats des personnes de plus de 50 ans (au moment de la signature du contrat initial) et des personnes handicapées afin «qu’elles ne se retrouvent pas à la rue».
Cela représente, selon les services, 31 personnes sur 115. Le conseil général verse 88% des salaires, soit 5.000 euros par an et par contrat, et l’État le reliquat.
La situation se répète : il y a un an, en juin 2008, le conseil général de l’Hérault avait renouvelé 146 agents en contrats d’avenir depuis deux ans à la demande de l’État, en échange pour ce dernier de la mise en place d’un dispositif d’accompagnement spécifique sous formes d’actions de formation et de qualification.
Aujourd’hui, le conseil général juge que ces engagements «n’ont pas été respectés» et déplore en outre que l’État ait récemment adressé un courrier aux directeurs des écoles les renvoyant vers le conseil général…
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