Rendue publique le 24 juin lors d’une conférence de presse organisée à Cahors par le conseil général du Lot, l’étude sur les équipements, réalisée par l’INSEE, montre que dans le département, peu densément peuplé (31 hab./km2 ; 169.200 hab.), le temps d’accès à certains équipements et services est plus long que dans le reste de la région Midi-Pyrénées.
Pour réaliser son état des lieux, l’Insee a sélectionné 87 types d’équipements répartis en trois gammes.
- La gamme de proximité (23 équipements) comprend la poste, l’épicerie, l’école maternelle et élémentaire, le médecin généraliste, le dentiste, le pharmacie…
- L’intermédiaire (28 équipements) comprend le supermarché, le collège, le laboratoire d’analyse, l’hébergement des personnes âgées, l’ambulance.
- La gamme supérieure (36 équipements) comprend l’hypermarché, le lycée, l’établissement hospitalier, les urgences, les spécialités.
Par exemple, par rapport aux habitants de la région, et en excluant l’aire urbaine de Toulouse, les Lotois mettent deux fois plus de temps pour accéder aux services de proximité et 1,5 fois plus pour la gamme supérieure.
Maillage serré de petits bourgs bien équipés
Mais le département rural, où le chef-lieu Cahors ne dépasse pas les 20.000 habitants, se caractérise aussi par un maillage serré de petits bourgs bien équipés. Sur les 430 communes, 45 sont des pôles de services, dans lesquels réside la moitié de la population lotoise et offrant la moitié des commerces et services d’une gamme d’équipements. Parmi elles, 33 sont des pôles comportant la gamme de proximité des équipements.
Par ailleurs, huit bourgs constituent des “pôles de services intermédiaires” caractérisés par leur petite taille : à peine 2.150 habitants contre 5.900 habitants au niveau national. Ces pôles structurent le territoire en offrant des équipements de proximité, mais aussi des commerces et services “utiles” au quotidien : supermarché, magasin de vêtements, laboratoire d’analyses médicales, collège.
Besoins liés au vieillissement de la population
L’enquête donne aussi un nouvel éclairage aux besoins liés au vieillissement de la population. D’ici à 2030, l’âge moyen dans le Lot passerait de 44 ans en 2005 à 49-50 ans, soit cinq à six ans de plus que la moyenne régionale. Seul un tiers des Lotois réside dans des communes comptant au moins trois des cinq équipements suivants : structures d’hébergement pour personnes âgées, soins ou aide à domicile, laboratoires d’analyses médicales, urgences.
Engagé depuis 2008 dans une démarche partenariale avec les collectivités pour mettre en place des schémas de cohérence des aménagements, équipements et services (SCAES) sur quatre territoires de projets, le conseil général du Lot va se servir des résultats de l’enquête : “Les SCAES doivent apporter des réponses aux besoins quotidiens, en particulier en matière d’énergie, d’aménagements et d’équipements structurants. Outre l’analyse de l’accès des Lotois aux équipements et services existants, l’étude donne un état des lieux utile pour planifier et rationaliser les investissements à venir au sein de chacun des SCAES”, précise François Sançon, directeur de l’aménagement au conseil général du Lot.
Sur les quatre territoires de projet retenus, le Département a signé une convention avec les communes et communautés de communes du bassin de vie du sud de Cahors. Celle avec les collectivités du Nord du Lot, comprenant notamment Bretenoux et Saint-Céré, devrait suivre. Reste à élaborer celles de Figeac et du bassin de vie de Gourdon-Bouriane.
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