Ce n’est pas le premier avis favorable donné par le Conseil académique de l’Education nationale, instance consultative, mais le contexte est cette fois-ci différent : la décision a été prise à l’unanimité moins deux abstentions et sur la base d’une «structure pédagogique proposée par le rectorat», et donc par l’Etat.
Le dossier avait pris une tournure politique en début d’année, à l’approche des élections régionales : le préfet avait décidé de surseoir à toute décision et demandé des études complémentaires après que le recteur eut pointé le faible réservoir démographique du territoire et le seuil retenu, 350 élèves, jugé insuffisant «pour rendre un lycée attractif par le jeu de l’ouverture de filières et d’options».
De fait, la copie initiale a été revue et l’établissement «accueillera à terme 600 jeunes dans des voies générales, technologiques et professionnelles».
Il proposera en particulier des formations sanitaires et sociales « afin de répondre aux besoins importants d’emploi de ce secteur » ainsi que vers les métiers du sport dans le cadre de la création d’un pôle dédié en apprentissage et en formation professionnelle.
Pour autant, le combat des habitants et élus favorables «à un libre choix des familles» n’est pas terminé dans cette commune de 7.000 habitants, située au cœur des Mauges rurales, bastion de l’enseignement privé : ils réclament au conseil général la création d’un collège public à proximité du futur lycée. La collectivité y est opposée, note de synthèse du rectorat à l’appui : elle souligne «l’absence d’un réel besoin» en la matière «dans la mesure où les capacités d’accueil existent déjà». Sauf «si ce n’est le souci, parfaitement compréhensible, d’assurer une offre de formation dans le secteur public»…
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