Faute d’interconnexion des réseaux d’eau potable pour solutionner les problèmes de pollution, certains PLU vont être gelés en Eure-et-Loir.
C’est ce qu’a rappelé le 7 juillet la préfecture du département en s’appuyant sur une décision déjà affirmée en janvier : en l’absence d’échéancier précis de travaux d’interconnexion des réseaux, la préfecture refusera d’autoriser des constructions en ne validant pas des PLU.
En Beauce, notamment dans la région de Chartres où l’agriculture intensive a sérieusement pollué les nappes avec des nitrates et des pesticides (atrazines) certaines communes ne peuvent plus consommer d’eau potable. Les communautés de communes doivent donc s’engager dans des plans d’interconnexion des réseaux pour continuer à fournir de l’eau potable.
Mais ces travaux sont souvent coûteux : le programme est ainsi chiffré à 17 millions d’euros pour la petite communauté de la Beauce Vovéenne (22 communes, 8.600 habitants).
Zone réservée
Plusieurs communautés de communes hésitent donc à engager des travaux qui ne peuvent être couverts que par une hausse importante du prix de l’eau. La position de l’Etat est pourtant bien affirmée : «si la communauté de communes ou la commune ne peut garantir la distribution d’une eau conforme à la réglementation dans un délai de deux ans, les terrains doivent être classés en zone réservée à une urbanisation différée qui ne pourra être autorisée qu’après modification du PLU».
Cette position sera assouplie en échange d’«un échéancier crédible de réalisation des travaux d’interconnexion démontrant que le problème de la qualité de l’eau sera résolu». Une solution que de nombreux maires qualifient de «chantage».
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