Depuis plusieurs années, certains élus des littoraux méditerranéen et breton bataillent pour obtenir des adaptations du décret du 26 mai 2006 relatif aux concessions de plage.
Si tout n’est pas gagné, une première brèche est ouverte, avec la parution prochaine d’une circulaire et d’un décret. Le décret de 2006, au nom de la protection de l’environnement, a notamment réduit la surface de plages ouvertes à la concession à des établissements de plages, et imposé le démontage des équipements par an six mois de l’année, sauf exceptions.
Suite à la mobilisation des professionnels et des élus locaux, Hervé Novelli, secrétaire d’état chargé du Commerce, a lancé une mission d’étude en juillet 2008, confiée à l’Inspection générale des Ponts-et-chaussées. Celle-ci a notamment préconisé un certain nombre d’adaptations.
En réponse à une question orale posée par le sénateur Louis Nègre le 8 juillet dernier, Hervé Novelli, représenté par le secrétaire d’Etat au Logement Benoist Apparu, a annoncé la sortie imminente d’une circulaire, et d’un décret pour l’automne.
Renouvellement des concessions
La circulaire «viendra préciser les modalités de calcul des surfaces dont l’occupation est autorisée, en prenant notamment en compte, dans certaines conditions, les fonds des plages.»
Elle précisera également «la manière de conjuguer la nécessaire démolition de ces constructions et le renouvellement des concessions». Enfin, «elle expliquera comment considérer la présence de quelques bâtiments en dur sur les plages, emblématiques du patrimoine balnéaire, qui justifieraient une protection patrimoniale».
Une annonce qui devrait provoquer le mécontentement des associations de protection d’environnement, très engagées sur le dossier, mais ravir des communes comme Noirmoutier ou Dinard, dont les célèbres cabanes de plage, qui font partie du patrimoine local, étaient menacées par la réglementation.