L’Agence nationale de rénovation urbaine (Anru) avait fait l’objet il y a quelques mois de quelques passes d’arme entre la ministre du Logement de l’époque, Christine Boutin, et la secrétaire d’état à la Ville Fadela Amara. Cette dernière passant de l’autorité du ministre du Logement à celui du travail lors d’u dernier remaniement, il s’agissait de déterminer qui désormais aurait la tutelle sur l’Anru.
Fadela Amara avait finalement obtenu gain de cause, arguant qu’il s’agissait pour elle d’un outil incontournable de la politique de la ville. Avec la transformation du ministère du Logement en secrétariat d’état, rattaché au ministre de l’Ecologie, du développement et de l’aménagement durables, on pouvait à nouveau se poser la question de la tutelle de l’Agence.
En effet, l’actuel ministre de l’écologie, Jean-Louis Borloo, est le « père » de l’Anru, agence qu’il a créée en 2003 alors qu’il était ministre délégué à la Ville et à la rénovation urbaine.
Le nouveau décret d’attribution du ministère de l’Ecologie, du développement et de l’aménagement durables confirme le statu quo quant à la tutelle de l’Anru : le décret n° 2009-895 du 24 juillet 2009, publié au JO du 25 juillet, énonce que le ministre est «chargé de la politique de réhabilitation et d’amélioration de l’habitat dans les quartiers anciens dégradés. En outre, il participe à la préparation des décisions relatives à l’offre et à la rénovation de logements arrêtées dans le cadre de la politique de rénovation urbaine».
Le ministère n’est donc qu’associé à la politique de l’Anru, mais l’autorité de tutelle demeure le ministre du Travail et des affaires sociales Xavier Darcos.
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